PROJETS

DIA 1
J’ai fait cette présentation parce que je me suis plongé dans la lecture des études préalables à l’enquête d’incidence sur la Zone d’expansion de Crues (ZEC) de Cocrou, un projet relancé par la commune de Grez-Doiceau et la Province du Brabant wallon.
La lecture attentive des études préalables à ce projet m’a pris trois jours. C’est l’avantage d’être à la retraite : on a du temps !
Ces études étaient intéressantes, mais plusieurs questions restaient pour moi sans réponse. En particulier une question toute simple : certes, des pluies exceptionnelles sont à l’origine des inondations. Mais sont-elles la seule raison ?

DIA 2
Cette jolie aquarelle de Suzanne Husky dans le livre « Rendre la rivière à la terre » (Morizot et Husky, Actes Sud 2024) montre l’évolution que nous avons imposée à nos rivières au cours des siècles. Pas sans inconvénient semble-t-il…

PROJET 3
Je n’ai aucune motivation personnelle à vous proposer les observations et réflexions qui suivent. Je ne suis pas propriétaire d’un bien immobilier à Grez, hormis ma maison qui est sur les hauteurs, à l’abri des inondations. En revanche je souhaite que ma commune prenne les bonnes décisions, dans l’intérêt général. Et j’ai l’humble impression que cet éclairage pourrait contribuer à cet objectif. Gouverner, c’est prévoir.
La décision récente de construire une ZEC (zone d’expansion de crues) à Cocrou pour retenir les eaux en amont est certes un choix de principe peu contestable. Aiguillonnée par les inondations de juillet 2021, la Province du Brabant wallon a pris la décision, en 2024, de construire pas moins de 12 nouvelles ZEC, qui s’ajoutent aux 19 déjà existantes. On peut dire que le modèle est éprouvé…
Pourtant nous sommes encore en retard. Parce que le changement climatique est un processus hélas continu, et que nous n’en ressentons actuellement que les premiers effets. La Belgique a été durement frappée en 2021. Mais les pays voisins, France, Allemagne, Europe centrale, Angleterre, Espagne etc. ont souffert également. Suffisamment semble-t-il pour que chacun comprenne que l’urgence s’impose.
Je suis persuadé que nous devons agir sur tous les leviers à notre disposition, pour mettre notre petite cité le plus à l’abri possible des inondations. La ZEC de Cocrou ne suffira pas. Et il reste au sein même de Grez, des anomalies flagrantes qui entravent le cours de la rivière. Une simple observation de la situation le prouve. Il serait incompréhensible que nos autorités ferment les yeux sur ces faits incontestables. (photo: 16 juillet 2021 au centre de Grez, rue du Wauxhall)

PROJET 4
Le Train à l’état naturel.
Le Train prend sa source sur la commune voisine de Chaumont Gistoux (à Corroy-le-Grand) et se jette dans la Dyle à quelques kilomètres du centre de Grez. Seulement 50km à vol d’oiseau plus loin, la Dyle à son tour rejoint l’Escaut (via une section qu’on a appelé le Ruppel) qui à cet endroit est encore sous l’effet de la marée. On peut dire que c’est le niveau de la mer… L’altitude au centre de Grez est d’un chouia moins de 50 m. Cela fait en moyenne seulement un mètre de dénivelé par kilomètre à parcourir pour rejoindre le niveau de la mer !
Si vous regardez sur Google Maps toutes ces vallées très peu accidentées, le Train, la Dyle, l’Escaut, vous verrez une myriade de fossés, de marécages et de plans d’eau qui accompagnent le cours d’eau.
En cas de fortes pluies, étant donné la pente très faible, l’eau additionnelle ne s’évacue pas facilement et envahit naturellement les environs, qui sont d’ailleurs le plus souvent humides en permanence.
Le Train nous illustre cette situation avec ses méandres traversant paresseusement des prairies humides. On a parfois essayé de redresser des rivières, pour accélérer l’évacuation des eaux, mais on s’est vite rendu compte que c’était une erreur : il vaut mieux conserver les étendues naturelles et leur laisser jouer leur rôle tampon. Ces zones humides permettent à l’eau de percoler dans le sol et de servir de réserve pour les sécheresses. Ce sont aussi de merveilleuses réserves naturelles.
Notez qu'il y a moins bien loti que nous: la petite ville de Saint