
PLUS D’EAU TOMBE DU CIEL
Accroissement des précipitations, en nombre et en intensité… L’origine de ces changements est incontestablement anthropique (due aux activités humaines) comme nous l’explique le GIEC au fur et à mesure de ses rapports scientifiques mondialement vérifiés. Le principal facteur de basculement de l’équilibre thermique de la planète, c’est l’accumulation de gaz à effets de serre (GES). Le principal d’entre eux est le CO2, qui résulte de la combustion du charbon (centrales électriques et industrie), du pétrole (industrie, transport, chauffage, …) et du gaz (industrie, centrales électriques, chauffage, …). Pour réduire nos émissions de GES, nous devons réduire notre consommation. Un énorme défi pour nos sociétés qui se sont construites sur le modèle consumériste. Mais aussi pour chacun d’entre nous, dans nos choix quotidiens…
PLUS D’EAU RUISSELLE (et entraine de la boue)
Ruissellement facilité par des sols saturés en eau, ou au contraire des sols secs suite à une période sans précipitation (autre cause, mais même effet). 70% de la surface de Grez-Doiceau est occupée par des cultures. Si les sols n’absorbent pas ou pas assez les pluies, l’eau ruisselle en entrainant de la terre. C’est une perte pour tout le monde y compris les agriculteurs.
Le ruissellement est un problème partout. Les cultures intensives actuelles qui composent la grande majorité du territoire cultivé, expurgent par l’emploi d’herbicides, toutes les autres plantes hormis la plante cultivée. Les cultures de pommes de terre, de betterave, de maïs, etc. poussent donc sur des sols nus, n’accueillant que la plante cultivée. Confrontés à une pluie battante, les sols s’érodent à grande vitesse. La Région Wallonne a évalué à près de 15t/ha de quantité perdue de sol (terre sèche) sur les terres de culture, en 2021 une année record à ce propos (*) . Entre 2017 et 2021, la moyenne annuelle de terre érodée sur les cultures est de 8,5t/an/ha. L'érosion des terres de culture est un sujet préoccupant, dont les causes sont connues et les réponses connues également...
(*) « Erosion hydrique des sols » - http://etat.environnement.wallonie.be / +/- 70% de la surface de la commune de G-D est cultivée.
Ruissellement et érosion sont étroitement liés. Le ruissellement est bien sûr un facteur d’inondation, puisque les eaux pluviales qui ne percolent pas dans le sol dévalent forcément dans les cours d’eau. Mais l’érosion aussi, car la terre perdue sur les champs vient combler le lit des cours d’eau, colmatant les fonds et affectant la biodiversité (habitat de reproduction des insectes). Les sédiments se déposent sur les berges, et aussi sous les ponts, réduisant leur capacité de débit. Une sédimentation plus abondante réduira aussi d'autant la capacité des retenues d'eau, astreignant à un curage plus fréquent. Un impact financier dont il faut tenir compte.
Une autre source de ruissellement est la réduction des surfaces absorbantes à cause de l’urbanisation. On appelle ça "l’artificialisation des sols". Chaque nouveau bâtiment, maison, route, parking, entrepôt, recueille l’eau de pluie. Des dispositifs de rétention des eaux sont obligatoires en Wallonie, mais leur dimensionnement pose question (voir dia 10).
LA RIVIERE EST ETRANGLEE ET DEBORDE
A Grez, nous avons quatre ponts "historiques". Il s’agit des ponts de la rue de Morsaint, de la rue de la Barre, de la rue Pont au Lin et de la rue du Lambais. Ces ouvrages présentent une apparence semblable, utilisant les mêmes blocs de pierre, la même margelle de pierre bleue, la même voûte, environ les mêmes dimensions. Une rumeur désigne ces ponts comme les responsables des inondations. Pourtant, vous allez voir dans cette présentation qu’il n’en est rien. Mieux : les quatre ponts que je viens de citer semblent avoir été particulièrement bien conçus : ce sont eux qui offrent à la rivière la plus grande largeur ! Il faut examiner le cours de la rivière et voir si d’autres obstacles ne sont pas, avec le temps, venus rendre le cours du Train trop étroit.
Plan de la Démo
1. Introduction : posons le problème (1 – 11) – La video : Grez, 15 juillet 2021 (6)
2. Grez : du confluent du Train avec le Piétrebais jusqu’à la Chée de Jodoigne (12 – 17)
3. Episode du 14-11-2024 : Report du niveau de l’inondation de juillet 2021 (26 – 33)
4. Résumé du goulet rue de la Barre – Chée de Jodoigne (34 – 35)
5. Grez : Chée de Jodoigne – rue du Lambais – Archennes (36-43)